Au fur et mesure du temps, de nouveaux bâtiments et infrastructures ont été construits dans les communes de Région Morges. Les territoires se minéralisent et limitent la place de l’arbre à l’intérieur de la ville et des villages, au détriment des nombreux services qu’il rend à la société (ombrage, attractivité, biodiversité, etc.).

Cette pression sur les espaces libres et naturels en zone bâtie est accentuée par la loi fédérale sur l’aménagement du territoire (LAT) révisée en 2014.  Ayant pour but d’assurer une utilisation mesurée du sol, elle exige la densification vers l’intérieur, c’est à dire de construire à l’intérieur des zones déjà bâties.

Par ailleurs, le dérèglement climatique impose de nouveaux défis. La multiplication et l’intensité des épisodes de chaleur, de sécheresse et de pluie attendus nécessitent l’adaptation des planifications pour préserver et développer le patrimoine arboré, véritable levier d’adaptation et de résilience.

Afin de prévoir des nouvelles plantations et gérer sainement les arbres existants, problématique reconnue dans le programme de législature de Région Morges, une étude a été menée pour élaborer à l’échelle régionale : un diagnostic de l’arborisation (densité de canopée, identification de manques, enjeux sensibles, etc.) et une stratégie par grande famille de tissus bâtis illustrés avec de bons exemples.

Objectif un quart des surfaces sous la canopée

La présence d’arbres offre de nombreux bienfaits pour l’humain, le territoire et la biodiversité. Dans ce cadre, un seuil minimal de 25 % de couverture de la canopée est souvent indiqué pour l’espace bâti. Sur l’ensemble des communes de Région Morges, le taux de canopée est d’environ 13 %. Pour atteindre l’objectif de 25 %, il faudrait planter des arbres sur 185 terrains de football ! Une mission impossible sans la participation des propriétaires privés. Il s’agit donc de planter, beaucoup bien sûr, et intelligemment surtout, afin d’avoir un impact maximal.