Les sols fournissent au quotidien de nombreux services écosystémiques. Dans l’espace agricole, ils permettent la production de denrée alimentaires et stockent le carbone , tandis que les espaces verts urbains filtrent l’eau et la pollution et accueillent les plantes et les arbres qui rafraîchissent l’atmosphère. La capacité des sols à remplir ces fonctions dépend fortement de leur composition, de leur structure et des organismes qui l’habitent. Un sol sain est souvent le résultat d’un processus se déroulant sur plusieurs centaines, voire milliers d’années.
Pourtant nos usages soumettent les sols à une forte pression. L’urbanisation engendre souvent leur imperméabilisation et les mouvements de terres liés aux chantiers déstructurent les sols et impactent leur fonctionnement. L’intensification de l’agriculture entraîne pour sa part une perte de matière organique, un tassement des sols ou des risques d’érosion. Cette dégradation est souvent irréversible et doit être limitée au maximum.
Partant du constat que la gestion actuelle des sols n’est pas durable, le Conseil Fédéral a adopté le 8 mai 2020 sa stratégie nationale sur les sols qui prévoit notamment la prise en compte des fonctions du sol dans l’aménagement du territoire. Accompagnés par la fondation Sanu Durabilitas, les communes de la région morgienne et les services de l’Etat de Vaud ont lancé un projet pilote pour se doter des outils permettant d’atteindre cet objectif.