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Quel sera le futur visage de la région?

La région morgienne est le théâtre de nombreux projets de construction. Une modification du paysage qui engendrera d'autres développements.

Difficile d’ignorer les nombreux chantiers en cours ou à venir à Morges et dans les environs. Gare-Sud, Prairie-Nord / Eglantine, SudVillage à Tolochenaz ou Lonay-Sud, les projets fleurissent un peu partout dans la région. Ces prochaines années. Chigny, Denges, Echandens, Echichens, Lonay, Lully, Lussy, Morges, Préverenges, St-Prex et Tolochenaz, soit les communes membres de l’association Région Morges s’apprêtent à accueillir environ 15’000 nouveaux habitants. Un accroissement de la population qui devrait s’accompagner de plusieurs développements. Tour d’horizon.

Mobilité douce

Proposer des infrastructures adaptées aux piétons et aux cyclistes est l’une des priorités de Région Morges. Pour créer deux réseaux sécurisés et continus, une liste de préconisations a été conçue. Augmentation du gabarit des chaussées pour insérer les pistes cyclables, réalisation de cheminements parallèles à certaines routes, pose de bancs, amélioration de revêtement, environ 200 mesures ont été répertoriées. « Les petits ruisseaux font les grandes rivières, s’exclame Charlotte Baurin, cheffe de projet de l’association. Les recommandations sont nombreuses, mais peu onéreuses. Il est toutefois certain que les communes vont devoir mettre la main à la pâte pour progressivement effectuer les travaux nécessaires. »

Un projet de voie verte reliant Saint-Prex à Pully est également sur les rails. Une sorte de « colonne vertébrale » servant de support à la mobilité douce. « Les piétons et les cyclistes pourront emprunter ce tronçon pour des déplacements utilitaires ou les loisirs, détaille Guillaume Raymondon, chargé de mission à Région Morges. La liaison entre St-Prex et Morges devrait être opérationnelle entre 2020 et 2022. Celle qui reliera Denges, dès 2023 ».

 

Environnement

Favoriser les aménagements durables fait également partie des ambitions de Région Morges. « Il faut reconnaître que cette problématique est encore marginale lorsqu’il s’agit de développements urbains, déclare Guillaume Raymondon. Nous tentons tout de même de sensibiliser les communes à la sauvegarde de la faune et de la flore.

Toitures végétalisées ou maintien du nombre d’arbres dans les futurs quartiers sont bien entendu au programme, mais ce ne sont pas les seules préoccupations. Recréer des milieux humides est notamment prévu. « Les mares et autres zones du même type ont presque disparu du paysage, estime Guillaume Raymondon. La présence de tels lieux est vitale pour certains animaux comme les amphibiens. »

Des mesures spécifiques pour garantir la biodiversité en ville ont aussi été réfléchies comme la construction d’un abri pour hérisson. « Il existe encire des projets plus conséquents, ajoute Charlotte Baurin. Par exemple l’installation de passages sous-voie pour permettre à la faune de franchir les autoroutes ou les rails sans danger. »

 

Transports publics

Le réseau de transports publics s’articulera autour de deux lignes de bus fortes. Elles relieront Tolochenaz à Bussigny et Prilly-Malley. Durant les heures de pointe, la fréquence sera d’un passage toutes les sept minutes. Quatre axes secondaires, ainsi que la voie ferrée des MBC viendront compléter l’offre ». Pour assurer la mise mise en œuvre d’un tel réseau, la capacité de transport devra être doublée, affirme Charlotte Baurin. Acheter des véhicules sera donc nécessaire. »

Certains tronçons vont également être réaménagés pour que le réseau soit le plus efficace possible. « Cela implique la réalisation de voies-bus ou de carrefours à faux et giratoires permettant d’accorder la priorité aux transports publics, développe la cheffe de projet. Ainsi que la limitation du transport individuel. »

 

Pas si lointain

Après la théorie et les nombreuses études réalisées par Région Morges, ce sont les communes qui vont désormais devoir passer à l’action. Car l’association ne peut qu’émettre des préconisations. « Le financement des projets est le nerf de la guerre, analyse Charlotte Baurin. L’enjeu majeur des prochaines années est que les différents crédits franchissent la rampe des Conseils communaux et généraux. »

2030, la date qui résonne dans la tête des collaborateurs de Région Morges. « C’est l’horizon fixé pour l’aboutissement de nombreux projets, remarque Charlotte Baurin. Une échéance qui peut paraître lointaine. Mais si l’on veut atteindre nos objectifs, il faut poser les premières pierres aujourd’hui ! »

Raphaël Cand

 

 

Documents
Date Titre Descriptifs / Auteurs
3 novembre 2017 Quel sera le futur visage de la région ? Journal de Morges pdf