Plantés et taillés depuis des décennies comme haie brise-vue dans les quartiers de villas, ces petits arbres exotiques au feuillage persistant n’ont aujourd’hui plus la cote ! Il est recommandé de remplacer leurs tristes alignements par un joyeux mélange d’arbustes champêtres, nettement plus favorables aux oiseaux et aux insectes.
Ce qu’on leur reproche
Les laurelles ne se cantonnent pas aux jardins. Elles s’implantent aussi en forêt, par l’entremise des oiseaux qui dispersent leurs graines, ou s’y multiplient par bouturage à partir de déchets de taille déposés illégalement. De croissance rapide, les jeunes plants forment des peuplements très denses : ils prennent non seulement la place des fleurs et buissons du sous-bois, mais empêchent aussi la forêt naturelle de se renouveler. Très toxiques, ils ne sont pas consommés par les ongulés.
Comment s’en débarrasser ?
Dans le cas de jeunes plants, c’est assez facile de les arracher manuellement en prélevant le maximum de racines. Pour les arbustes de plus de 1,5 m., il est vivement conseillé de les éradiquer mécaniquement par dessouchage, avant la floraison. On peut aussi les couper à la base, mais il fait s’attendre à devoir couper leurs vigoureux rejets plusieurs années de suite ! Veillez à éliminer en déchetterie tous les déchets de branches et racines, car la laurelle est capable de se régénérer à partir de très petits fragments.
Le saviez-vous ?
On appelle néophytes les espèces exotiques introduites capables de se reproduire dans la nature sans l’aide de l’homme. Certaines d’entre elles ont hélas tendance à prendre trop de place : 56 espèces figurent ainsi sur la liste noire des néophytes envahissantes. Evitez de les accueillir dans votre jardin !
Plus d’infos : https://www.infoflora.ch/fr/neophytes/en-bref.html