De haute stature, la molène noire structure le paysage du jardin et accroche tous les regards. Durant plusieurs semaines, sa floraison lumineuse et ininterrompue est aussi un régal pour les papilles d’une foule de butineurs.
Les atouts « biodiversité »
Abeilles et bourdons en tous genres visitent dès l’aube les dizaines de fleurs qui jour après jour éclosent le long des hampes florales. Les chenilles jaunes et grises de la cucullie du bouillon blanc, un papillon de nuit, dévore volontiers son feuillage, sans pour autant la condamner. En hiver, les mésanges trouvent dans ses inflorescences desséchées moultes graines et menus insectes.
La planter sans se planter
La molène noire aime la chaleur et le soleil. Un endroit bien dégagé dans un coin de prairie sèche ou une rocaille lui conviendra parfaitement : elle appréciera le sol pauvre en nutriments qui lui correspond. Plante architecturale, elle prend son temps pour s’installer, mais une fois bien ancrée, elle étoffera son feuillage et multipliera ses hampes florales d’année en année.
Le saviez-vous ?
Il existe une dizaine d’espèces de molènes en Suisse, qui ont pour point commun leur allure de cierge et leur multitude de fleurs jaunes. Parmi elles, la molène noire et le bouillon blanc (Verbascum thapsus) sont les plus communes. Si la première est une espèce vivace, la seconde est une plante bisannuelle : elle forme la première année une grosse rosette de feuilles duveteuses, et au printemps suivant prend l’ascenseur, fleurit puis meurt.