On pourrait se laisser séduire par les fleurs graciles et abondantes de la vergerette annuelle, importée il y a bien longtemps en Europe pour ses qualités ornementales. Les pollinisateurs pourtant ne s’y trompent pas et passent leur chemin. Mieux vaut s’en méfier comme la peste, car cette espèce se répand comme une trainée de poudre.
Ce que lui reproche
En Suisse, la plante s’est d’abord contentée de coloniser les terrains en friche et les bords des voies ferrées, mais elle s’est peu à peu répandue dans les prairies maigres, refuge d’une flore sensible et souvent protégée. Sa force de propagation, la vergerette la doit surtout à ses milliers de graines produites de façon asexuée. Elle fait aussi le vide autour d’elle en produisant des substances qui empêchent les autres plantes de germer.
Comment s’en débarrasser ?
Plante à cycle annuel ou bisannuel, la vergerette commence par former une large rosette de feuilles crénelées, puis dresse une grande hampe florale au plus tard la deuxième année. Idéalement, on arrachera toutes les rosettes et les plantes entières avant leur floraison. Si la vergerette s’est implantée dans une prairie, la faucher ne suffira pas, car tant qu’elle n’a pas réussi à fleurir, elle réapparaîtra chaque année.
Le saviez-vous ?
On appelle néophytes les espèces exotiques introduites capables de se reproduire dans la nature sans l’aide de l’homme. Certaines d’entre elles ont hélas tendance à prendre trop de place : 56 espèces figurent ainsi sur la liste noire des néophytes envahissantes. Evitez de les accueillir dans votre jardin !
Plus d’infos https://www.infoflora.ch/fr/neophytes/en-bref.html