Tout en finesse et en élégance, l’œillet des chartreux est une espèce phare du jardin sec, des talus maigres et des espaces caillouteux. Tout au long de l’été, ses corolles dentelées s’épanouissent en bouquet rose et pourpre foncé, au sommet de longues tiges bien dressées.
Les atouts « biodiversité »
De tous les pollinisateurs, ce sont les papillons que les œillets préfèrent ! Pour les attirer, la plante leur offre un parfum suave, une couleur qui leur plaît et une vaste piste d’atterrissage depuis laquelle le bel insecte pourra confortablement dérouler sa trompe et puiser les gouttes de nectar au fond du puits de la corolle. Le sphynx-colibri, un papillon de nuit qui vole de jour, des diptères comme les bombyles et quelques bourdons, visitent aussi volontiers les œillets.
La planter sans se planter
L’œillet des chartreux est un champion de la résistance au sec. Il se contente d’une terre pauvre, peu profonde mais bien drainée, où il n’aura pas à souffrir de la concurrence des hautes herbes. Installez-le en plein soleil, dans un talus ou un coin sèchard, ou sur une terrasse dans un grand pot. Dans la nature et au jardin, il se combine parfaitement avec la thym, les orpins et les corolles jaunes de l’anthyllide.
Le saviez-vous ?
Cette jolie plante était autrefois couramment plantée dans les jardins des monastères. Elle aurait été rapportée du Moyen-Orient par des moines de la confrérie des Chartreux, à des fins ornementales et sans doute aussi médicinales. La plante contient beaucoup de saponines et était notamment utilisée pour soigner les rhumatismes.