Egérie des poètes, la marguerite est LA fleur par excellence, celle qu’on apprend à dessiner, à admirer, à respecter. Sa version sauvage, dont les fleurs ne dépassent guère 5 cm de diamètre, apparaît humble et discrète parmi les herbes de la prairie.
Les atouts biodiversité
Riche en nectar et en pollen, la marguerite attire de nombreux pollinisateurs. Son disque central forme une piste d’atterrissage particulièrement stable et accueillante pour les abeilles et les coléoptères. L’araignée crabe ou thomise l’a bien compris : mimétique dans sa livrée blanche ou jaune, elle se poste à l’affût sur la fleur, prête à s’emparer d’un butineur imprudent.
Le planter sans se planter
La marguerite pousse naturellement dans les prairies qui n’ont pas été trop engraissées car ses feuilles en rosettes basales supportent mal la concurrence avec les herbages denses. Plante de soleil, elle exige une situation bien exposée et préfère donc un sol maigre et bien drainant. Elle s’accommode aussi de la vie en pot, par exemple en association avec les œillets des Chartreux ou la sauge des prés.
Le saviez-vous ?
Détrompez-vous : le soleil jaune et les pétales blancs de la marguerite ne forment pas une seule fleur ! Ce sont en réalité des centaines de petites fleurs tubulées (jaunes) et ligulées (blanches), rassemblées en capitule, qui s’offrent à l’insecte et à votre regard. Cette particularité est propre à toutes les plantes de la famille des Astéracées, dont font partie les pissenlits, les pâquerettes, les centaurées et bien sûr les asters.