Feuillage ciselé, têtes pourpres bien campées au sommet de longues tiges élancées (jusqu’à un mètre de haut), la sanguisorbe officinale tiendrait le haut du pavé si elle ne préférait pas les sols humifères, les marais et les berges des points d’eau.
Les atouts biodiversité
Dans ses marais d’origine, la sanguisorbe officinale est indispensable à la survie de deux espèces d’azurés : les chenilles de ces rares petits papillons bleus se nourrissent en effet exclusivement de cette plante. Au jardin, le nectar et la couleur pourpre de ses fleurs attirera d’autres papillons, des syrphes et des petites mouches.
Le planter sans se planter
Bien qu’elle aime l’humidité, il n’y a nul besoin d’avoir une mare pour l’accueillir chez vous. Elle se plaira aussi dans un sol classique, profond et humifère, au soleil ou à mi-ombre. Un apport de compost et des arrosages la première année l’aideront à s’installer. Son port très graphique et aérien s’accorde bien avec les graminées, les scabieuses ou les plantes à ombelles comme le fenouil et la carotte sauvage.
Le saviez-vous ?
Au Moyen-Age, la théorie des signatures, une approche médicale basée sur la ressemblance des plantes à certains organes, attribuait à la sanguisorbe la capacité d’absorber le sang en raison de la couleur pourpre de ses fleurs. En réalité, la sanguisorbe a des propriétés hémostatiques et digestives, mais elles sont liées à sa richesse en tanins, présents surtout dans les racines.